SCIENCE, INNOVATION TECHNIQUE, SOCIÉTÉ. ANNÉES 1850-ANNÉES 1950

Introduction

Le XIXe siècle est une période de Révolutions Industrielles c’est-à-dire un passage d’une société à dominante agricole et artisanale à une société commerciale et industrielle. Cette transformation a modifié profondément l’économie, la politique, la société et l’environnement du monde contemporain.

1899
Première émission télégraphique entre deux villes

Guglielmo Marconi

Ce jour là, le physicien italien Guglielmo Marconi réussit pour la première fois une émission télégraphique entre deux villes distantes de 50 km.. Dès l’âge de 21 ans, Marconi met au point un poste permettant des liaisons sans fil sur quelques centaines de mètres. Il souhaite déposer son brevet mais les autorités italiennes refusent de s’y intéresser. Marconi, dont la mère est d’origine irlandaise, part en Angleterre poursuivre ses travaux. Il y dépose son brevet en 1896. À partir de 1899, les innovations de Marconi révolutionnent la sécurité en mer. Les signaux radio remplacent peu à peu le morse. C’est lui qui, le 12 décembre 1901, réalise la première transmission TSF (télégraphie sans fil) par-dessus l’Atlantique, entre Les Cornouailles et Terre-Neuve (3400 Km)

I Les caractéristiques de la deuxième révolution industrielle

A De la première à la deuxième révolution industrielle

L’invention, en 1769, par James Watt de la machine à vapeur qui transforme la vapeur produite par l’eau chauffée au charbon (la houille), en énergie mécanique, va complètement bouleverser le travail des hommes et la société dans son ensemble. Grâce aux nouvelles machines, on produit plus, plus vite et moins cher. Des usines se créent près des mines de charbon provoquant l’apparition de paysages industriels. C’est ce que l’on appelle la première révolution industrielle.

 La deuxième révolution industrielle va avoir lieu vers 1870 1880 dans les mêmes pays puis aux Etats-Unis et au Japon dans trois nouveaux domaines,  le moteur à explosion, l’électricité et la chimie.

 B Le progrès en marche

Le moteur à explosion est lié à l’utilisation du gaz et surtout du pétrole qui servait depuis l’antiquité à l’éclairage.En 1860, Lenoir, un ingénieur belge met au point le premier moteur à explosion fonctionnant au gaz. Ce sont ensuite les Allemands qui perfectionnent cette invention et parviennent en 1886 à monter un moteur à essence sur un véhicule à 4 roues.

 

Le phénomène électrique est connu depuis longtemps, mais c’est en 1800 que l’Italien Volta parvient à fabriquer une batterie qui produit de l’énergie électrique.

Entre 1860 et 1890, de nombreux scientifiques vont mettre au point des machines capables de produire de l’électricité en grande quantité. Mais l’usage industriel de cette énergie ne sera possible que lorsque l’on sera capable de la stocker et de la transporter.

L’électricité se démocratisera avec l’invention de la lampe à incandescence de Thomas Edison en 1879.

L’industrie chimique en plein essor permet l’utilisation de produits de synthèse plus efficaces que certains produits naturels. Parmi ces nouveautés on trouve, les colorants, les textiles (le nylon), le caoutchouc de synthèse, les premiers plastiques (la bakélite).

De l’invention à l’innovation

L’invention est donc un processus créatif souvent individuel. Faute de moyens (argent, hommes ou matériel) l’invention reste souvent confidentielle.L’innovation se distingue de l’invention car elle  aboutit  à une utilisation effective d’un procédé à la fabrication d’objets en série et à leur commercialisation.C’est ainsi que de nombreux « inventeurs » ne peuvent revendiquer la paternité de leurs inventions, n’ayant pas eu les moyens de poursuivre leurs recherches ou de les sécuriser en déposant un brevet.

II De nouveaux modes de production et de consommation

 

A Concentration et intensification de la production

La deuxième révolution industrielle est marquée par la multiplication des machines qui donnent naissance aux grandes usines. Des unités de production de plusieurs milliers de travailleurs se généralisent dans le textile, la métallurgie et l’automobile.

L’agriculture est aussi touchée par ce phénomène grâce au recours aux engrais et à la                mécanisation.

B La rationalisation du travail

A la fin du XIXème siècle, un ingénieur américain Frédéric Taylor veut optimiser le travail des ouvriers. Il propose de rationaliser l’organisation du travail. On parle de « Taylorisation » pour désigner cette division du travail par poste en vue de  produire des biens standardisés.

Henry Ford, un autre ingénieur américain, adapte le Taylorisme à l’industrie automobile et installe une chaine de travail afin de maîtriser et d’imposer une cadence de travail et donc gagner en productivité. La Ford T est la première automobile à être construite à la chaîne et en série. L’augmentation des cadences s’accompagne d’une augmentation des salaires, on parle alors de Fordisme.

C L’internationalisation des modes de production et de consommation

Ce modèle de production standardisé se diffuse rapidement des Etats-Unis vers l’Europe.  Il est également introduit au Japon et en URSS.

Les méthodes de vente s’adaptent aussi à ce nouveau modèle. La publicité et le développement des premiers crédits à la consommation façonnent une société essentiellement mercantile.

III Des attitudes différentes face au changement

A La foi dans le progrès

Le progrès technique participe à l’amélioration des conditions de vie de nombreux contemporains.  En Europe et en Amérique du Nord, la famine et les épidémies tendent à disparaître grâce aux progrès de l’agriculture et à ceux de la médecine.

De même, l’attrait pour la modernité et mise au point de nouvelles techniques entraîne l’édification de bâtiments de plus en plus hauts. La tour Eiffel, les barrages et les grands canaux sont autant d’exemples des prouesses architecturales des XIXème et XXème siècles.

Enfin, l’automobile désormais accessible à la classe moyenne devient un véritable phénomène de société.

 

B Les critiques et le refus

Les ouvriers et les organisations syndicales s’opposent rapidement au travail déshumanisant qui se développe avec la mise en place du fordisme. La monotonie des tâches et l’imposition des cadences entraînent un turnover des ouvriers importants.

Certaines innovations sont incomprises ou jugées sans avenir par certains états ou groupes industriels. Ainsi, le Français Péchiney ne perçoit pas immédiatement l’intérêt de l’électrolyse de l’aluminium et perd ainsi un temps précieux, avant de reprendre à son compte et de développer le procédé.

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